Source Ouest France
La médecine chinoise vaut également pour les animaux. Mélanie Vigot soigne les chevaux en exerçant des pressions avec ses mains.
Qu’est-ce qui vous a amené à cette pratique ?
J’ai toujours été proche du monde équestre. Dès l’âge de 5 ans, je montais à cheval. J’ai fait de la compétition en concours complet (cross, dressage et saut d’obstacles). Formée en tant que monitrice à Kerguélen, j’ai exercé cette fonction pendant huit ans et puis, en Savoie, j’ai eu l’opportunité de rencontrer Marie Julliant, formatrice en shiatsu à Valence (Drôme). Je l’ai suivie pendant cinq ans et, après obtention du diplôme, je me suis installée à mon compte, en 2009. Et j’ai ouvert une école de formation au centre équestre de Lothéa (près de Quimperlé). Ce sont des cours pour adultes, échelonnés sur trois ans.
Ces soins sont encore peu connus. En quoi consistent-ils ?
Selon le principe de la médecine chinoise, j’agis sur les méridiens qui traversent le corps, mais ces points ne sont pas les mêmes que pour le corps humain. La séance consiste à exercer tour à tour pression et relâchement, avec les mains. C’est comme de l’acupuncture, mais ici, à la place des aiguilles, ce sont les pouces qui exercent cette pression. En fin de séance, je m’emploie à chauffer les points à l’aide de Moxa, une plante d’armoise. C’est une sorte de gros cigare qui se consume comme une braise, à 600 °, que j’approche à quelques millimètres de la peau.
Comment réagit l’animal ?
Il n’y a pratiquement pas de réaction de rejet. Même les bêtes les plus réticentes se mettent dedans. Car ils en ressentent une sensation d’apaisement. Je précise que, dans bien des cas, le propriétaire de l’animal est à mes côtés et je lui ai, au préalable, posé pas mal de questions sur l’animal. Mon objectif est de parvenir à rééquilibrer le couple animal-cavalier pour de meilleures performances.
Quelle pathologie traitez-vous ?
Pour la plupart du temps, des problèmes de locomotion, tels les tendinites, ou des douleurs au dos. Mais ce peut être aussi une intervention sur le psychisme. L’animal peut souffrir d’une dépression, par exemple.
Pour obtenir le bon équilibre dont je parlais, il faut compter deux à trois séances. Et, tout comme en Chine, je préconise une médecine préventive, avec une séance tous les trois mois. Étant entendu que cela ne remplace en rien les soins du vétérinaire.
Dimanche 19 mai, à partir de 14 h, en démonstration (gratuite) au club hippique de la SHN, avec quelques élèves de 2e année. Elle sera également présente à la semaine hippique de juillet. Tél. 06 50 16 12 21. www.melvigotshiatsu.com